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Thilo Bode

Le mensonge du libre-échange

Pourquoi il faut s’opposer au TAFTA et au CETA

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Produktdetails

Verlag
Deutsche Verlags-Anstalt
DVA
Erschienen
2016
Sprache
Francais
Seiten
272
Infos
272 Seiten
ISBN
978-3-641-19150-4

Kurztext / Annotation

Il faut s'opposer non seulement au TAFTA, mais aussi au traité de libre-échange entre le Canada et l'UE. Car le CETA, c'est le TAFTA qui rentre par la petite porte ! Avec l'adoption de ces deux traités, des réglementations servant principalement les intérêts des multinationales et nuisant à la majorité des populations nord-américaines et européennes entreraient en vigueur. Thilo Bode en montre clairement les conséquences sur la protection des consommateurs, de l'environnement et des travailleurs. Il expose comment les deux accords saperaient la souveraineté des États et compromettraient les processus démocratiques permettant de définir les lois. C'est tout cela qu'il convient de dénoncer. Car le libre-échange est aussi possible sans CETA ni TAFTA.

Thilo Bode, né en 1947, a étudié la sociologie et les sciences économiques. Il devient secrétaire général de Greenpeace Allemagne en 1989, puis de Greenpeace International en 1995. En 2002, il fonde l'organisation de protection des consommateurs foodwatch.

Textauszug

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L'accord secret

La première fois que nous avons demandé à la Commission européenne de Bruxelles de visiter l'une des trois salles de lecture réservée aux députés européens, nous avons essuyé un refus en raison de « consignes de sécurité particulières pour les personnes extérieures »; mais on nous a tout de même autorisés à parler de cette salle. Trois semaines plus tard, lors d'une visite à Bruxelles fin 2014, le porte-parole de la Direction générale du commerce nous explique qui a accès ou n'a pas accès à quels documents sur le TAFTA dans cette mystérieuse salle de lecture, puis il déclare subitement à la fin de l'entretien: « Je pense que nous pouvons tout de même vous montrer la salle ». La salle se trouve dans un couloir sombre du sixième étage de la Direction générale; sur sa porte est collé un papier avec l'inscription « Reading Room »; à travers la fenêtre, on voit un homme consultant un dossier et une femme assise à une table dans un coin. « Vous voyez, il y a même un téléphone portable », déclare le porte-parole. En d'autres termes: la situation de la salle de lecture n'est pas aussi dramatique que ne le laisse souvent entendre la presse.

Une semaine après avoir reçu l'autorisation surprenante de visiter - du moins de l'extérieur - la salle de lecture malgré les « consignes de sécurité particulières », une douzaine de députés européens se sont rassemblés devant une autre salle de lecture de Bruxelles pour organiser une petite manifestation. Ils filment la caméra de surveillance au plafond et le clavier numérique placé à côté de la porte, sur laquelle ils ont collé un papier présentant un panneau d'interdiction avec l'inscription « ACCESS DENIED ». Les députés tendent des panneaux à la caméra: « Transparency for Democracy ».

Le TAFTA et la transparence ne font vraiment pas bon ménage. Car quand des députés du Parlement européen souhaitent consulter des documents sur le TAFTA dans l'une des trois salles de lecture de Bruxelles, ils n'ont pas le droit d'emporter leur téléphone ou leur ordinateur portable. Pour prendre des notes, on leur remet du papier filigrané censé protéger contre le photocopillage. Une personne vérifie qu'ils laissent bien leur portable dans leur poche et qu'ils ne photographient pas de documents. Ce n'est que depuis septembre 2014, soit plus d'un an après le début des négociations sur le TAFTA, que les députés sont autorisés à prendre des notes quand ils examinent des documents. En revanche, ils ne peuvent pas en parler publiquement. « En tout cas, je n'ai pas le droit de transmettre les informations telles quelles », précise le député européen allemand Bernd Lange (SPD).

Bernd Lange n'est pas n'importe quel député: il est rapporteur sur le TAFTA et président de la commission du commerce international du Parlement européen qui est tout de même compétente pour les questions ayant trait à « la définition, à la mise en oeuvre et au contrôle de la politique commerciale commune de l'Union ». En interdisant même à un président de commission de consulter des documents relevant de son principal domaine de compétence, et en lui demandant de déposer son téléphone portable comme un enfant de 10 ans avant un devoir sur table, on signifie on ne peut plus clairement au parlement que son rôle est marginal.

Pour quelqu'un comme Bernd Lange qui va jusqu'à publier ses revenus sur son site web, cette situation est bien sûr totalement inacceptable, d'autant plus dans le cas du TAFTA qui, compte tenu de sa portée, éclipse largement les autres traités commerciaux. Il s'agirait en effet du plus grand traité de libre-échange bilatéral qui ait jamais existé. Et pourtant, pendant longtemps, seules quelques dizaines des 751 députés européens avaient accès aux notes de position de l'Union européenne servant aux négociations entre la Commission et les Américains ainsi qu'aux « textes

Beschreibung für Leser

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Über den AutorIn

Thilo Bode, geboren 1947, studierte Soziologie und Volkswirtschaft. 1989 wurde er Geschäftsführer von Greenpeace Deutschland, 1995 von Greenpeace International. 2002 gründete er in Berlin die Verbraucherrechtsorganisation foodwatch, die er heute leitet.